Libye : les parties impliquées dans les combats doivent épargner les civils

GENEVE, Suisse, 28 janvier 2014/African Press Organization (APO)/ — Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge libyen sont préoccupés par les combats incessants dont sont le théâtre la ville de Sabha, dans le sud-ouest du pays, ainsi que certaines régions comme celle de Koufra, ou encore les faubourgs de Tripoli. Ils demandent que les blessés et les civils soient épargnés.

Des dizaines de personnes sont mortes et des dizaines d’autres ont été blessées depuis le début des combats il y a deux semaines.

« Nous demandons instamment à tous ceux qui prennent part aux combats de faire en sorte que les blessés de quelque camp qu’ils soient puissent recevoir immédiatement et en toute sécurité les soins dont ils ont besoin », explique Ramy Saliba, chef du bureau du CICR à Sabha. « On a vu des combats se dérouler à proximité d’un hôpital. Toutes les structures médicales doivent donc être protégées en tout temps. »

Le climat d’insécurité qui prévaut rend l’accès aux soins de santé toujours plus difficile, et les principaux hôpitaux et dispensaires où sont admises les victimes de la violence à Sabha, Murzuq et Ubari peinent à s’approvisionner en matériel médical et en médicaments. « Les hôpitaux sont tous mis à rude épreuve. Craignant pour leur vie, les médecins et les personnels de santé renoncent parfois à se rendre à leur travail », déplore le Dr Fawzi Azowai, chargé des relations internationales au Croissant-Rouge libyen. « À Sabha, les volontaires du Croissant-Rouge qui évacuent les morts et les blessés travaillent dans des conditions particulièrement dures. »

Les combats qui ne cessent de faire rage à Sabha ont bouleversé considérablement le quotidien des habitants de tout le sud-ouest du pays. « Les biens de première nécessité ne parviennent plus en raison des conditions de sécurité très précaires qui paralysent les aéroports. On assiste déjà à une pénurie de carburant et de gaz, tandis que les réserves de vivres s’épuisent », précise encore M. Saliba.

Le CICR et le Croissant-Rouge libyen s’efforcent de répondre aux besoins humanitaires les plus pressants dans les zones du sud-ouest du pays touchées par les combats. En coopération avec le ministère de la Santé, ils ont fourni à l’hôpital de Murzuq suffisamment de matériel chirurgical pour opérer jusqu’à 50 blessés, le cas échéant.

En 2013, le CICR avait en outre organisé, conjointement avec le même ministère, quatre séminaires destinés à former des chirurgiens de tout le pays à la gestion des traumatismes et à la prise en charge des blessés par arme.

En Libye, le CICR visite des détenus et aide les gens à rétablir ou à maintenir le contact avec les membres de leur famille dans l’ensemble du pays. Il prête son concours au Croissant-Rouge libyen pour lui permettre de venir en aide aux personnes blessées ou déplacées à cause de la violence, et forme les volontaires de la Société nationale à sensibiliser la population aux dangers des restes explosifs de guerre. L’institution s’emploie aussi à créer un environnement propice au respect du droit international humanitaire et des principes humanitaires universels, en assurant la promotion de ces règles auprès des autorités et des forces armées.

Auteur de l’article : Agence-Presse

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.