Mali : la Banque mondiale approuve des financements à l’appui de l’infrastructure, de la productivité économique et de la capacité d’adaptation au changement climatique

WASHINGTON, 14 décembre 2013/African Press Organization (APO)/ — Les Administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé aujourd’hui des financements à hauteur de 121,42 millions de dollarssous forme de dons pour appuyer les efforts déployés par l’État malien dans le but de réhabiliter les infrastructures de base, de rétablir les activités économiques productives et de faire face aux impacts du changement climatique tout en renforçant la capacité d’adaptation des communautés touchées par la crise qui a récemment frappé le pays.

« Le Mali est maintenant sur la voie de la reprise, car il a atteint certaines étapes cruciales du processus de règlement des récentes crises politiques et sécuritaires », a expliquéOusmane Diagana, Directeur de la Banque mondiale pour les opérations au Mali. « Nous nous réjouissons d’appuyer les plans et les actions conçus par les autorités pour reconstruire les infrastructures et promouvoir la capacité d’adaptation au changement climatique. Les projets considérés aujourd’hui contribueront à réduire la vulnérabilité de nombreuses communautés et familles touchées par les multiples impacts de la crise. »

Le premier don de l’Association internationale de développement (IDA)*, qui porte sur un montant de 100 millions de dollars, appuiera le Projet de reconstruction et de redressement économique de l’État malien, et contribuera directement aux objectifs de relance fixés par les autorités dans le Plan pour la relance durable du Mali (PRED) pour la période 2013-14.

Le Projet de reconstruction et de redressement économique mettra principalement l’accent sur la remise en état des écoles et des centres d’enseignement existants et financera aussi les besoins d’infrastructures des administrations locales dans le sud où se sont réfugiées les personnes déplacées à l’intérieur du payspar la crise. Cet appui ciblé sur la prestation de services permettra aux populations touchées par le conflit de surmonter la perte de leurs actifs productifs et de rétablir l’accès aux infrastructures et aux services publics.

« Le projet de reconstruction et de redressement économique favorisera la participation, le dialogue et la coordination des principales parties prenantes, en particulier au niveau des communautés, pour favoriser la planification des investissementset assurer la supervision de leur exécution ; il permettra ainsi d’établir les bases d’une plus grande cohésion sociale et d’une amélioration de la gouvernance locale », a expliquéZié Coulibaly, Spécialiste sénior des infrastructures et Chef de l’équipe du projet de la Banque mondiale.

Le deuxième don, qui porte sur un montant de 21,42 millions de dollars, financera le Projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques de l’État malien, qui a pour objet de promouvoir l’adoption de pratiques de gestion durable des sols et des ressources en eau dans certaines communautés qui sont très vulnérables aux impacts du changement climatique, comme la sécheresse, la dégradation des sols, le déboisement et les inondations.

Le financement du projet de gestion des ressources naturelles et changements climatiques se compose d’une contribution de l’IDA* de 12 millions de dollars, d’un apport supplémentaire de 6,57 millions de dollars duFonds pour l’environnement mondial (FEM),et d’un financement de 1,85 million de dollars du Fonds pour les pays les moins avancés (Fonds pour les PMA). L’État malien apportera une contribution de 1 million de dollars.

« Le projet atteindra ses objectifs grâce au renforcement des capacités, à la préservation de la biodiversité et à la fourniture d’un appui à des activités de réduction de la pauvreté dans le cadre d’une approche d’adaptation basée sur les écosystèmes » a expliquéMaman Sani Issa, Spécialiste sénior de l’environnement et Chef de l’équipe du projet de la Banque mondiale.« Cette approche écosystémique intègre la préservation, la régénération et la gestion durable des territoires afin de permettre aux populations de s’adapter au changement climatique et, en fin de compte, d’accroître leur résilience. »

*L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960 est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits ne portant pas intérêt pour la mise en œuvre de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 81 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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