Les agences du système des Nations Unies apportent assistance aux victimes des violences à Bangui

BANGUI, République Centrafricaine, 10 décembre 2013/African Press Organization (APO)/ — Alors que la République centrafricaine connaît depuis le 5 décembre une nouvelle flambée de violences à Bangui et dans le nord-ouest du pays, les agences du système des Nations Unies déploient une assistance d’urgence aux populations victimes des violences, notamment dans la capitale.

Ainsi, l’hôpital communautaire de Bangui a bénéficié d’une assistance d’urgence faite par l’OMS, l’UNFPA et l’UNICEF, composée de kits de dignité, kits chirurgicaux, kits traumatiques et autres intrants essentiels pour la prise en charge de 3600 malades et blessés, qui ont été distribués ce samedi 7 décembre. Cette intervention conjointe est venue compléter l’assistance alimentaire aux malades sous forme de rations sèches fournie par le PAM dans le même l’hôpital, tandis d’autres kits médicaux ont été mis à la disposition du Complexe Pédiatrique de Bangui par l’UNICEF pour prendre en charge 1000 personnes.

« L’extrême urgence de la situation commande de réagir promptement pour apporter assistance aux populations meurtries et ainsi sauver des vies », a indiqué Mme Rokhaya Daba-Fall, Représentante de la FAO et Coordinatrice résidente et humanitaire par intérim du système des Nations Unies en République centrafricaine.

L’assistance d’urgence déployée par les agences onusiennes à Bangui intervient au terme de différentes missions d’évaluation rapide effectuées par les chefs d’agences et les experts de l’ONU sur les sites d’accueil des victimes de violences et de regroupement des personnes déplacées fuyant les exactions. Le 6 décembre, une mission conjointe UNHCR, IOM, OCHA, Cluster Sécurité Alimentaire, UNICEF et FAO a visité le site de l’aéroport qui accueille environ 10000 personnes déplacées internes, tandis que l’UNFPA, l’OMS, l’UNICEF et le PAM se déployaient sur le site de l’hôpital communautaire de Bangui. Le 7 décembre, les chefs d’agences onusiennes se sont rendus au monastère de Boy Rabe et à la grande Mosquée de Bangui, pour rencontrer les leaders des deux confessions religieuses et visiter les populations déplacées.

« Les besoins sont énormes ! », s’est écriée Mme Fall au terme des visites. « J’en appelle à l’implication de tous les acteurs, aussi bien les institutions gouvernementales, les partenaires humanitaires et de développement que les ONGs pour mobiliser les ressources nécessaires et faire face aux urgences de l’heure », a-t-elle poursuivi pour ensuite se réjouir du fait que les responsables religieux rencontrés partagent le fait que la crise actuelle n’est pas d’ordre religieux.

Outre l’assistance sanitaire, les besoins identifiés à Bangui par les agences concernent la protection des populations civiles, la disponibilité des vivres, l’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) poursuit ses efforts pour répertorier les besoins et les capacités d’assistance disponibles.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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