Les pays africains mettent au premier plan l’amélioration des statistiques sur l’agriculture et la nutrition / Des experts de 35 pays réunis à Rabat pour examiner données régionales et nouveaux o

ROME, Italie, 4 décembre 2013/African Press Organization (APO)/ — Améliorer la qualité, la disponibilité et la pertinence des données sur l’alimentation et l’agriculture est devenu une priorité absolue pour l’Afrique qui s’efforce d’élaborer des politiques plus efficaces pour venir à bout de l’insécurité alimentaire persistante.

La question a occupé le devant de la scène de la vingt-troisième Commission africaine des statistiques agricoles (CASA), un organe statutaire de la FAO, qui a attiré un nombre sans précédent d’experts venus de 35 pays.

«Nous avons besoin de statistiques actuelles, précises et fiables pour mieux comprendre comment l’agriculture et la sécurité

alimentaire et les facteurs économiques, environnementaux et sociaux interagissent et s’influencent mutuellement. Les décideurs peuvent ensuite utiliser ces informations pour concevoir des politiques, des programmes et des investissements propres à améliorer les conditions de vie des populations», a déclaré Josef Schmidhuber, Directeur adjoint de la Division de la statistique de la FAO.

Une centaine de hauts fonctionnaires du domaine de la statistique devaient examiner les expériences des pays dans la mise en œuvre du Programme de Recensement mondial de l’agriculture et le déploiement de la Stratégie mondiale pour l’amélioration des statistiques agricoles et rurales. Ils prévoyaient aussi d’examiner les progrès réalisés dans la collecte de statistiques environnementales, économiques et de sécurité alimentaire; il devait s’agir de données concernant les émissions de gaz à effet de serre, les investissements agricoles, l’élevage; ainsi que de données ventilées par sexe – ou liées à la parité hommes-femmes – sur la propriété foncière.

Il est crucial d’avoir des statistiques fiables pour suivre les besoins aussi bien que les réalisations des pays. Par exemple, des

données précises sur les dépenses publiques sont nécessaires pour voir si les pays consacrent bien au moins 10 pour cent de leurs dépenses totales à l’agriculture, comme ils s’y étaient engagés dans la Déclaration de Maputo, en 2003.

Les statistiques sur les dépenses publiques montrent que, jusqu’à présent, seuls le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Ghana, la Guinée, le Malawi, le Mali, le Niger et le Sénégal ont atteint ou dépassé l’objectif de Maputo.

Outils d’information

«Bien souvent, ceux qui ont besoin de statistiques ne peuvent pas attendre; or il faut du temps pour construire l’infrastructure de collecte de données et mettre en place un système pour traiter et analyser les informations. On ne peut pas attendre que la demande vous tombe dessus. Il faut créer et renforcer les capacités au fil du temps de façon à être prêt à fournir les données requises quand il le faut», a déclaré Sangita Dubey, de la Division de la statistique de la FAO.

Le programme de la réunion comprenait aussi des démonstrations de nouvelles versions de deux plate-formes informatiques de partage et d’analyse de données: FAOSTAT, qui accueille la plus grande base de données de séries chronologiques sur l’agriculture existant au monde et qui permet de trouver rapidement, de comparer et d’analyser des données sur l’alimentation et l’agriculture concernant environ 200 pays; et CountrySTAT, qui saisit des données provenant de différentes sources nationales et les harmonise conformément aux exigences de qualité et aux normes internationales.

La CASA se réunit tous les deux ans pour examiner et définir les priorités en matière de développement des systèmes de statistique nationaux du continent africain.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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