Étude : le Programme zambien d’allocations en espèces en faveur des enfants permet de nourrir les enfants tout en aidant les familles à renforcer leur assise financière

Washington, D.C., 12 novembre 2013/African Press Organization (APO)/ — Un essai contrôlé randomisé sur deux ans évaluant le Programme zambien d’allocations en espèces en faveur des enfants a constaté d’importantes améliorations concernant la quantité de nourriture et de vêtements destinés aux nourrissons et jeunes enfants des familles les plus pauvres, et une augmentation de 50 % de la valeur totale des récoltes produites par les ménages bénéficiant de l’aide.

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Des experts de l’American Institutes for Research (AIR) (http://www.air.org) ont mené l’étude auprès de 2 515 ménages à Kalabo, Kaputa et Shangombo, des districts reculés enregistrant les taux d’extrême pauvreté et de mortalité les plus élevés de Zambie chez les jeunes enfants. UNICEF Zambia a engagé AIR pour concevoir et réaliser l’étude de l’efficacité du programme, financée par l’UNICEF, Irish Aid et le Département britannique pour le développement international.

Depuis 2010, le gouvernement zambien attribue 60 kwacha par mois (12 USD) aux ménages de ces districts ayant au moins un enfant de moins de cinq ans. Aucune condition n’est imposée sur la façon de dépenser l’argent. Les chefs de famille de tous les ménages participants ont été interviewés avant que le programme ne soit lancé afin de suivre les changements.

L’étude a révélé que, parmi tous les ménages participants :

– Soixante-seize pour cent de l’augmentation des dépenses par les ménages bénéficiaires étaient consacrés à la nourriture, la part la plus importante, 40 pour cent aux céréales, suivis par la viande, la volaille et le poisson, qui représentaient 21 pour cent de l’augmentation des dépenses.

– La fourniture de produits de première nécessité (la nourriture, les chaussures et les vêtements) a augmenté de 33 points de pourcentage.

– Le nombre de cas de diarrhée chez les enfants de 5 ans ou plus jeunes a chuté de cinq points de pourcentage.

– Le volume de récoltes produites dans les exploitations agricoles appartenant aux participants a augmenté de huit points de pourcentage pour le maïs et de quatre points de pourcentage pour le riz.

– La valeur globale des produits agricoles récoltés a augmenté de 50 pour cent et le nombre de ménages vendant les produits récoltés s’est accru de douze points de pourcentage.

– Une augmentation de 21 points de pourcentage du bétail possédé a été constatée, ainsi qu’une hausse significative des types d’élevage d’animaux. Les ménages bénéficiaires ont vendu deux fois plus de bétail que ceux du groupe témoin.

– Le nombre de petites entreprises créées par les bénéficiaires du programme a augmenté de 17 points de pourcentage.

« Ce qui est particulièrement intéressant dans les résultats est que les besoins alimentaires immédiats des bénéficiaires sont satisfaits et que l’argent permet également aux chefs de famille de renforcer leur assise financière en augmentant la production de cultures ou dans certains cas en favorisant l’achat de matériels pour démarrer une micro-entreprise », a indiqué le Dr. David Seidenfeld (http://bit.ly/1dYGCtv), le chercheur en chef auprès d’AIR qui a dirigé l’étude.

Le gouvernement zambien a annoncé qu’en 2014, il allait augmenter les fonds alloués à son programme social d’allocations en espèces, les faisant passer de 17,5 millions de kwacha (3,4 millions USD) à 150 millions de kwacha (29 millions USD). « La conception robuste et la mise en œuvre de haute qualité de l’étude d’impact des allocations destinées aux enfants ont clairement contribué à la décision du Ministère des finances d’augmenter de façon significative les fonds alloués au programme social d’allocations en espèces à partir de 2014 », a déclaré Paul Quarles van Ufford, responsable de la politique sociale et de l’analyse économique pour UNICEF Zambia. « Le fait que les résultats de l’étude couvraient les impacts sur la pauvreté, le capital humain, la production et l’économie locale a clairement contribué à convaincre une grande partie des responsables gouvernementaux de l’utilité d’investir des fonds publics dans le programme d’allocations en espèces. »

Stanfield Michelo, directeur de la protection sociale au sein du Ministère du développement communautaire, de la santé de la mère et de l’enfant, qui met en œuvre le programme zambien d’allocations en espèces, a indiqué : « Le chemin emprunté pour convaincre l’appareil gouvernemental a été étroit, tortueux et difficile. Afin d’atteindre cet objectif, une approche à plusieurs volets a été adoptée. Elle comprenait une solide étude d’impact réalisée par AIR qui a généré des résultats et finalement des motifs sérieux pour inciter le gouvernement à prendre la décision cruciale d’injecter des sommes sans précédent dans le budget national de 2014. »

Distribué par APO (African Press Organization) pour le American Institutes for Research (AIR).

Contact:

Larry McQuillan

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À propos d’AIR

Fondé en 1946 et basé à Washington D.C., l’American Institutes for Research (AIR) (http://www.air.org) est un organisme sans but lucratif ni affiliation politique qui réalise des études de sciences sociales et comportementales et offre une assistance technique au niveau national et international dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la productivité du personnel. Pour tout complément d’information, veuillez consulter : http://www.air.org.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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