RDC / Quai d’Orsay – déclarations du porte-parole – 5 novembre 2013

PARIS, France, 5 novembre 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – déclarations du porte-parole – 5 novembre 2013

Q – Nous avons vu un exemple de victoire militaire gouvernementale en RDC. Est-ce que c’est un modèle qui préfigurerait ce qu’on voudrait voir se passer en RCA ?

R – L’annonce par le M23 de la fin de sa rébellion constitue tout d’abord une bonne nouvelle. Les populations de RDC ont souffert depuis des décennies des violences, notamment dans les Kivus. Des crimes massifs ont été commis. La France a toujours soutenu le rôle de la MONUSCO et a travaillé au renforcement de son mandat. Pour parvenir à une paix durable dans la région des Grands Lacs, nous insistons sur l’urgence d’un règlement politique dans le respect de l’accord-cadre d’Addis-Abeba et des résolutions 2076 et 2098 du conseil de sécurité des Nations unies. Conformément à ces résolutions, nous demandons le désarmement et la démobilisation du M23 et de tous les groupes armés qui sévissent en RDC, ainsi que la traduction devant la justice de tous les auteurs des violations des droits de l’Homme.

Q – Est-ce que l’ONU a utilisé la qualification de « génocide » pour tout ce qui s’est passé depuis 1993 en RDC, où les morts se comptent par millions ?

R – Il y a une certitude : c’est l’ampleur des violations des droits de l’Homme. Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises de nous exprimer sur ces crimes. Il ne peut y avoir de place pour l’impunité. Nous avons mis en place une aide humanitaire importante et soutenons localement un certain nombre d’initiatives, dont par exemple celle du docteur Mukwege en faveur des femmes victimes de violences sexuelles. C’est un objectif prioritaire de notre aide humanitaire en RDC. La ministre déléguée chargée de la Francophonie s’est rendue cette année à Goma pour y témoigner de l’action de la France.

Q – Le mot « génocide » n’est pas encore officiellement prononcé ?

R – Ca n’est pas à la France de qualifier la nature des crimes commis en RDC. Notre rôle, c’est de les condamner, d’aider tous ceux qui apportent leur aide aux victimes et de faciliter l’action de la justice – et notamment de la justice pénale internationale.

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Auteur de l’article : Agence-Presse

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