Libye : aider la population à reprendre une vie normale

GENEVE, Suisse, 25 juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — Malgré une situation générale instable, les Libyens s’efforcent de reprendre une vie normale. Le CICR et le Croissant-Rouge libyen continuent à apporter une assistance d’urgence en fonction des besoins, à œuvrer en faveur des détenus et à améliorer la gestion de l’eau.

« Des affrontements occasionnels ont éclaté dans des régions du pays en proie à des tensions, provoquant parfois le déplacement de milliers de personnes en quête de sécurité dans des régions voisines », explique Katharina Ritz, cheffe de la délégation du CICR en Libye. Chaque fois que cela se produit, le CICR et le Croissant-Rouge libyen fournissent des secours d’urgence à ceux qui en ont besoin.

En mai, des heurts à Tiji et Al-Hawamid, dans l’ouest du pays, ont provoqué le déplacement d’au moins 1 800 personnes. Le CICR et le Croissant-Rouge libyen ont distribué des articles d’hygiène, des matelas, des couches pour bébés, des ustensiles de cuisine, des seaux et des couvertures à 900 déplacés hébergés par des familles d’accueil. En coopération avec l’agence humanitaire libyenne LibAid, ils ont également fourni des vivres aux personnes déplacées dans les deux villes.

Des affrontements sporadiques dans le Djebel Nafoussa, dans l’ouest du pays, ont provoqué le déplacement de milliers de personnes au mois d’avril. Plusieurs milliers de personnes ont également fui la ville de Mizdah, à 160 km au sud de Tripoli, pour se réfugier dans des villes voisines. En coordination avec le Croissant-Rouge libyen, le CICR a distribué des vivres et d’autres articles de première nécessité à 9 000 personnes à Shqeiqa, Nismah et Garyat, trois villes dans lesquelles les déplacés ont trouvé refuge.

Visites à plus de 10 000 détenus

« Nous sommes prêts à collaborer avec les nouvelles autorités pour améliorer la situation des détenus, la gestion de l’eau et la formation des militaires et des policiers, » déclare Mme Ritz.

Au cours des six derniers mois, les délégués du CICR ont visité plus de 10 000 détenus dans 33 lieux de détention. « Le but est de veiller à ce que ces personnes, quelle que soit la raison de leur détention, soient traitées avec dignité et humanité, conformément aux règles internationales, souligne Maria Elena Ciccolini, une déléguée du CICR basée en Libye. Certains détenus ont reçu des vêtements et des articles d’hygiène, et le système d’évacuation des eaux usées a été rénové dans un lieu de détention. »

Dans le centre de rétention pour migrants d’Al-Mahdiyyah, dans le sud du pays, le CICR et le Croissant-Rouge libyen ont contribué ensemble à l’amélioration des conditions d’hygiène dans une période de l’année où la chaleur peut avoir de graves répercussions sur la santé publique. Entre le 16 et le 18 mai, de l’eau en bouteille, des articles d’hygiène, des matelas, des bâches et des nattes ont été distribués à près de 850 personnes dans le centre. Des visites similaires ont été effectuées dans huit autres centres hébergeant environ 3 000 migrants.

Aide aux familles de personnes détenues à Guantanamo

Depuis le mois d’avril, le CICR a organisé à quatre reprises des appels en visioconférence pour trois personnes originaires de Tripoli, Benghazi et Misrata détenues à Guantanamo (Cuba). Leurs familles ont ainsi pu leur parler et les voir. « Ma fille de 17 ans n’avait jamais vu son oncle, » raconte Abd-al-Salam, qui est venu en voiture avec sa famille depuis Al-Bayda, ville située à environ 200 km à l’est de Benghazi, pour parler à son frère détenu. « Elle est née après son départ d’Al-Bayda. C’est la première fois qu’elle a pu discuter avec lui. »

Indentification de dépouilles

Au mois de mai, des familles de Bani Walid et le ministère de la Justice ont demandé au CICR d’être présent comme observateur lors d’une nouvelle autopsie des dépouilles non identifiées de 22 personnes supposées être de cette ville. Le rôle de l’institution était de vérifier que ces examens, réalisés par une commission de cinq personnes nommée par le ministre de la Justice, étaient conformes aux règles nationales et internationales. Le CICR a rédigé un rapport à l’intention des autorités et a informé les familles des procédures et du résultat des autopsies.

Distribution de vivres pendant le Ramadan

Le CICR coopère avec le Croissant-Rouge libyen et le ministère des Affaires religieuses afin de veiller à ce que les besoins alimentaires de base d’au moins 36 000 personnes dans quatre grandes villes soient couverts pendant le mois du Ramadan. Divers produits alimentaires ont été distribués à Sabha et à Misrata depuis le 13 juillet, à Tripoli depuis le 14 juillet et à Benghazi depuis le 18 juillet.

« L’idée est de permettre aux personnes démunies de se nourrir après leur jeûne quotidien de 16 heures, explique Asma Khaliq Awan, la déléguée du CICR qui coordonne la distribution. Pendant ce Ramadan, notre but est de distribuer des vivres à davantage de personnes grâce à une collaboration plus étroite entre le Croissant-Rouge libyen et le CICR. »

De l’eau potable pour les habitants de Tamina

Le CICR a permis à plus 21 000 personnes d’avoir plus facilement accès à de l’eau potable en apportant son soutien aux services des eaux locaux dans l’ouest, l’est et le sud du pays. À Tamina, près de Misrata, il a remis en état le système d’approvisionnement en eau, détruit pendant le conflit de 2011. « Il est important que les habitants aient accès aux biens de première nécessité tels que l’eau potable, » explique Yannis Khemiri, chef de la sous-délégation du CICR à Misrata. L’institution a également apporté de l’eau à Koufra, Al-Hamiyah, Al-Abyar et Benghazi, et traité les eaux usées dans une station d’épuration d’Al-Suwaydiyah, qui approvisionne 3 000 personnes.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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