La sécurité alimentaire au cœur de l’agenda du développement en Afrique / Les responsables des agences de l’ONU chargées de l’alimentation appellent à éradiquer la faim d’ici 2025

YOKOHAMA, Japon, 3 juin 2013/African Press Organization (APO)/ — Les responsables des trois agences onusiennes basées à Rome ont appelé aujourd’hui à mettre la sécurité alimentaire et la nutrition au cœur de l’agenda international pour le développement en Afrique. Il convient en particulier de veiller à soutenir les petits exploitants pour améliorer la sécurité alimentaire mondiale et à autonomiser les femmes dans les zones rurales, afin de lutter pour la parité hommes-femmes et de permettre aux femmes de transformer leur vie, celle de leur famille et de leur communauté.

Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) M. José Graziano da Silva, le Président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) M. Kanayo Nwanze et la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) Mme Ertharin Cousin participent à la cinquième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) à Yokohama.

Les trois responsables ont indiqué que la solution la plus efficace pour lutter contre la faim et la pauvreté dans les pays en développement consiste, pour les pouvoirs publics et le secteur privé, à réaliser des investissements responsables en faveur de l’agriculture durable et du développement rural, soulignant qu’en Afrique sub-saharienne, la croissance du PIB générée par l’agriculture s’est avérée onze fois plus efficace pour réduire la pauvreté que la croissance du PIB dans d’autres secteurs. Tous trois ont affirmé qu’il est temps d’investir dans les vecteurs essentiels du changement que sont les petits producteurs et leurs organisations, les exploitations familiales, les pêcheurs, les éleveurs, les utilisateurs de la forêt, les travailleurs ruraux, les entrepreneurs et les populations autochtones.

Les responsables des trois agences ont salué les pays qui ont consenti d’importants efforts pour lutter contre la faim sur leur territoire national et sur le continent africain en général, et ont indiqué que les discussions au sein de la TICAD alimenteront la réunion à haut niveau qui se tiendra les 30 juin et 1er juillet à Addis-Abeba, coorganisée par l’Union africaine et la FAO et soutenue par l’Institut Lula. Le PAM, le FIDA et d’autres partenaires du développement participeront également à l’événement.

Les trois responsables sont convenus que la faim, la malnutrition et l’extrême pauvreté doivent demeurer au cœur de l’agenda post-2015, date butoir fixée pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Ils se sont dits convaincus que le monde peut triompher des deux fléaux que sont la pauvreté et la faim en une génération.

Ils ont néanmoins prévenu que cela ne sera possible que si l’on s’attaque aux causes sous-jacentes du fossé hommes-femmes, en levant les obstacles à l’autonomisation des femmes – principales productrices, transformatrices et négociantes de produits alimentaires en Afrique alors que 85 pour cent des terres agricoles appartiennent aux hommes.

Les trois agences basées à Rome feront demain une déclaration commune lors de trois des cinq sessions thématiques de la TICAD V, à savoir: Renforcer les bases sectorielles de la croissance; Vers l’agenda du développement post-2015; Parité hommes-femmes: favoriser l’autonomisation des femmes.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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