Financement de l’accès aux soins des enfants du Sahel (13 mai 2013)

PARIS, France, 14 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement, a annoncé le lancement d’une initiative pour l’accès aux soins des enfants du Mali et des autres pays du Sahel qui sera financée à hauteur de 30 millions d’euros par une partie de la taxe française sur les transactions financières.

Cette initiative repose sur la création d’un fonds, géré par l’Agence française de développement. Les actions soutenues dans différents pays du Sahel auront pour objectif de permettre aux enfants des familles les plus pauvres, qui n’ont pas les moyens de payer les consultations médicales, d’être soignés. On estime que 2 millions d’enfants pourraient bénéficier de ce dispositif.

Au Sahel, un enfant sur cinq meurt avant l’âge de cinq ans, souvent de maladies que l’on sait soigner. Cette initiative permettra un meilleur accès aux soins pour la prévention, le dépistage et le traitement des grandes pandémies, comme le paludisme et le VIH/SIDA, mais aussi une meilleure prise en charge des pathologies plus courantes et de la malnutrition aiguë. Ce fonds contribuera à réduire la mortalité infantile et à accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement.

Aujourd’hui, dans le monde, près de 100 millions de personnes tombent chaque année sous le seuil de pauvreté du fait de dépenses de santé. Des centaines de millions d’autres renoncent à se soigner faute de ressources nécessaires. C’est bien souvent le cas dans les pays du Sahel où une part prépondérante du coût des soins est laissée à la charge des familles. La France fait, par ailleurs, partie des pays les plus engagés sur les questions de protection sociale. Elle appuie notamment l’objectif de couverture sanitaire universelle, selon les principes définis par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies, en décembre 2012.

Ce projet témoigne de la volonté de la France de mobiliser des financements innovants pour le développement. Après la mise en place en juillet 2012 d’une taxe sur les transactions financières, la France est le premier pays à avoir affecté 10% du produit de cette taxe à la politique de développement, pour l’accès à la santé, mais aussi à l’eau potable et à l’assainissement en Afrique subsaharienne. La France plaide aussi pour qu’une part significative de la taxe sur les transactions financières européennes, en cours de négociation, bénéficie également à la solidarité internationale.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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