Les députés interrogent Laurent Fabius sur la Syrie et le Sahel

BRUXELLES, Royaume de Belgique, 18 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — « Les éléments les plus radicaux ne sont pas majoritaires actuellement » dans la résistance syrienne, a indiqué le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, lors d’un débat avec les membres de la commission des affaires étrangères ce jeudi. Ils pourraient toutefois le devenir « si le conflit devait durer », a prévenu le ministre.

« Il est très difficile de ne pas être pessimiste » sur la situation « épouvantable » en Syrie, a regretté Laurent Fabius, mettant en garde contre le « risque absolu » d’utilisation des armes chimiques par le régime. Il a défendu la levée de l’embargo de l’UE relative à la fourniture d’armes à l’opposition, soulignant que la décision, qui devrait être prise avant fin mai, doit garantir que les armes « ne seront pas détournées ».

Dans le débat, les députés ont insisté pour que l’aide humanitaire de l’UE arrive à ces réels destinataires. Ils ont également lancé un appel au ministre pour coopérer plus étroitement avec les États modérés du Golfe afin d’éviter que les forces radicales sunnites ne gagnent du terrain en Syrie et ont insisté sur la nécessité de préparer dès à présent l’après-Assad.

Mali

Sur le Mali, M. Fabius a indiqué que la décision de transformer la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) en mission de maintien de la paix de l’ONU « devait être adoptée pendant la troisième semaine d’avril. » Un millier de militaires français resteraient dans le pays pour « venir si nécessaire en appui à la mission de stabilisation notamment pour faire face aux opérations terroristes. » Le ministre a aussi souligné l’importance de tenir des élections présidentielles en juillet et des élections législatives « idéalement dans la foulée ».

Les députés ont exprimé leurs inquiétudes quant à la coïncidence des calendriers du retrait des troupes françaises, du processus électoral et du déploiement de la mission de l’ONU. Ils ont aussi insisté pour que toute aide promise soit effectivement financée et ont appelé à une solution globale au Sahel, tenant notamment compte des trafics de drogue, d’êtres humains et d’armes dans la région.

Sous la présidence de: Elmar Brok (PPE, FR) et Fiorello Provera (EFD, IT)

Auteur de l’article : Agence-Presse

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