RDC – Allégations d’abus sexuels contre 4 personnes sous protection de la CPI / Toutes les mesures doivent être prises pour garantir une enquête effective et transparente

PARIS, France, 18 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — La FIDH et ses organisations membres en République démocratique du Congo (RDC), l’ASADHO, le Groupe Lotus (GL) et la Ligue des Électeurs (LE), expriment leur vive préoccupation à la suite de la divulgation par la Cour pénale internationale d’informations faisant état d’allégations d’abus sexuels commis par un ancien membre du personnel en RDC à l’encontre de quatre personnes bénéficiant du programme de protection de la CPI dans le pays.

Selon le communiqué de presse publié par la CPI le 12 avril 2013, la Cour a ouvert une enquête interne au sujet de ces allégations et a pris des mesures afin de garantir la sécurité et le bien-être des personnes concernées.

Tout en reconnaissant la démarche positive adoptée par la CPI en rendant ces informations publiques, nos organisations font part de leur profonde inquiétude quant à ces allégations et rappellent l’impératif de transparence qui doit prévaloir dans la conduite de toute enquête. Dans sa communication, la CPI a insisté sur sa politique de tolérance zéro en matière d’abus sexuels.

« Il est inadmissible que de tels faits aient pu se produire. Nous exhortons la CPI, conformément à ses principes, à s’assurer qu’un soutien aux victimes soit accordé afin qu’elles obtiennent justice, des garanties de non répétition et, si ces faits sont avérés, réparation de l’institution et des juridictions nationales compétentes », a déclaré Patrick Baudouin, Président d’honneur de la FIDH.

« Dans un pays où les crimes sexuels sont commis à grande échelle, toutes les responsabilités, y compris institutionnelles, doivent être établies », a déclaré Dismas Kitenge, Président du Groupe Lotus. « La CPI doit tout mettre en œuvre afin que des enquêtes effectives, transparentes et indépendantes soient menées sur ces allégation très graves », a-t-il ajouté.

Nos organisations appellent la CPI à prendre toutes les mesures idoines pour que de tels faits ne se reproduisent plus jamais. « Il est de la responsabilité de la CPI de s’assurer que ses programmes de protection répondent aux normes les plus élevées en la matière », a déclaré Sylvain Lumu Mbaya, Secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs. « Nous encourageons la CPI à procéder à un examen et un audit approfondis de son programme de protection », a-t-il ajouté.

« Les autorités congolaises doivent à présent veiller à ce que ces allégations fassent dûment l’objet d’enquêtes », a rappelé Jean-Claude Katende, Président de l’ASADHO. « Une bonne coopération entre les autorités congolaises et les représentants de la CPI est indispensable », a-t-il ajouté.

La FIDH et ses organisations membres en RDC appellent la CPI à garantir la plus grande transparence quant au déroulement mais également aux conclusions de l’enquête interne en cours.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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