Déclaration de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples sur le Coup d’état en République Centrafricaine

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 3 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission) a suivi avec préoccupation et consternation les derniers évènements qui se sont déroulés en République Centrafricaine entrainant le renversement par la force du régime en place.

La Commission rappelle que ce coup d’Etat ayant causé des pertes en vie humaine constitue une violation grave des droits de l’homme garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, Charte ratifiée par la République Centrafricaine le 26 avril 1986.

La Commission condamne avec force les scènes de pillage et de violences armées dont est victime le peuple centrafricain et rappelle que les auteurs de ces actes doivent être traduits devant les juridictions compétentes.

La Commission appelle les auteurs du coup d’Etat à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer le respect des droits fondamentaux des citoyens centrafricains sur toute l’étendue du territoire. Elle souligne que la situation actuelle ne soustrait pas la République Centrafricaine de ses obligations régionales et internationales en matière de protection des droits de l’homme.

La Commission rappelle que la prise du pouvoir par les armes des rebelles de la Séléka est un changement anticonstitutionnel de gouvernement contraire aux valeurs et principes démocratiques prônés par l’Union africaine (UA) dans son Acte Constitutif, dans la Déclaration de Lomé sur les changements anticonstitutionnels et dans la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la bonne gouvernance dont la République Centrafricaine est signataire.

La Commission invite la Communauté internationale notamment l’UA et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) à prendre toutes les mesures nécessaires pour le retour à l’ordre constitutionnel et la mise en oeuvre des Accords de Libreville du 11 janvier 2013 afin de résoudre pacifiquement la crise en République Centrafricaine.

Fait à Banjul le 27 mars 2013

Auteur de l’article : Agence-Presse

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