Mali / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

PARIS, France, 3 avril 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

Q – Est-ce que avec toutes les difficultés, d’équipement, d’installation des forces africaines ont peut toujours parler d’un début de retrait des forces françaises fin avril ?

R – Oui, le calendrier a été publiquement affiché et sera tenu. Nous partons de l’idée que, autant notre intervention était nécessaire et urgente – c’est le déclenchement de l’opération Serval le 11 janvier dernier – autant la France n’a pas vocation à rester de manière permanente au Mali. Notre contingent, qui est aujourd’hui de l’ordre de 4500 hommes sur place, commencera à décroître ce mois-ci. Il sera environ de 2000 hommes en juillet et de 1000 hommes à la fin de l’année.

Contrairement à ce qu’on a pu lire ici ou là, cela ne signifie pas que nous allons plier armes et bagages du jour au lendemain. La décrue des contingents français se fera de manière maitrisée et ordonnée au fur et à mesure de la montée en puissance des forces armées maliennes et de la force africaine de la MISMA, dont les effectifs sont progressivement déployés de plus en plus au Nord du Mali, puis du passage de relais entre la MISMA et l’opération de stabilisation des Nations unies, à partir de juillet.

J’ajoute que l’opération EUTM déployée par l’Union européenne a pour mission de former l’armée malienne. Cette opération est dirigée par un général français, le général Lecointre. La France en est la nation cadre. Les premières sessions de formation, pour un premier bataillon de 650 hommes, commencent cette semaine.

Ce qu’il faut souligner enfin, c’est que ce calendrier militaire est calé sur un calendrier politique. Car, en plus des aspects sécuritaires, il y a deux autres volets tout aussi essentiels et sur lesquels nous avançons aussi : d’une part, le volet politique avec les élections prévues en juillet et l’annonce – très bienvenue – des premières nominations à la tête de la Commission de réconciliation ; d’autre part, le volet de développement avec pour prochaine échéance importante la conférence que nous co-présidons avec l’Union européenne à Bruxelles, le 15 mai. Le ministre des Affaires étrangères se rendra en fin de semaine prochaine, le 5 avril précisément, à Bamako pour s’entretenir de tous ces aspects avec les autorités maliennes.

Q – Sur les aspects sécuritaires uniquement : donc la MISMA avait prévu d’avoir 8500 hommes à peu près, l’ONU prévoit plus de 11000 soldats, plus 1200 ou 1400 policiers.

Est-ce que la France à pris une position de principe sur la participation à une force onusienne ?

Si vous avez un chiffe, j’imagine que ça n’est pas encore décidé parce que ça ne fait pas le compte, déjà sur la MISMA et le nombre de la force onusienne ? C’est la France qui présente la résolution au Conseil de sécurité sur le Mali ?

R – Sur les chiffres, en effet, ce sont à peu près les chiffres qui figurent dans le rapport du Secrétaire général des Nations unies.

Deuxièmement, l’idée est bien en effet d’avoir une opération de stabilisation qui reprend l’essentiel de la MISMA parce que nous souhaitons que cette opération soit majoritairement africaine mais cela ne veut pas dire qu’elle sera parfaitement identique à la MISMA.

Il y aura certainement, ne serait-ce que du fait de l’augmentation du nombre, des contingents supplémentaires et tous les contingents de la MISMA ne se retrouveront pas nécessairement au sein de l’opération sous casques bleus. La période, en moyenne de deux mois, entre l’adoption de la résolution par le Conseil de sécurité et le déploiement de la force, sert justement à réaliser les travaux liés à la mise en place de la chaîne de commandement, à la définition des missions, à la génération des forces, à la certification des contingents, etc.

S’agissant de la participation de la France, nous resterons impliqués, et certainement à plusieurs titres. Nous le serons au titre d’EUTM pour commencer. Nous participerons aussi à la force des Nations unies sous des formes à déterminer. Enfin, pour accomplir des missions qui n’entreront pas dans le mandat de la force des Nations unies, pour tout ce qui touche à la lutte contre le terrorisme, la France restera présente là encore selon des modalités à préciser, par exemple la localisation de nos troupes./.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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