Vers la mise en œuvre complète et réussie de l’accord de Greentree relatif à Bakassi entre le Cameroun et le Nigeria en août 2013

GENEVE, Suisse, 29 mars 2013/African Press Organization (APO)/ — La vingt-et-unième session de la Commission de suivi de la mise en oeuvre de l’Accord de Greentree relatif à la Péninsule de Bakassi s’est tenue à Genève le 28 mars 2013. Elle était conduite par Said Djinnit, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et Président de la Commission.

La réunion a vu la participation des délégations du Nigeria et du Cameroun conduites respectivement par le Ministre fédéral de la justice Mohammed Bello Adoke et le Ministre délégué aux relations extérieures Joseph Dion Ngute, ainsi que des représentants des États témoins de la signature de l’accord, l’Allemagne, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni.

Signé en août 2006, l’Accord de Greentree régit le transfert de l’autorité du Nigeria au Cameroun sur la Péninsule de Bakassi, en application du jugement rendu par la Cour Internationale de Justice (2002) concernant la délimitation de la frontière entre les deux pays. Le transfert d’autorité a eu lieu en 2008 et est assorti d’une période transitoire de cinq ans allant jusqu’à août 2013. Pendant cette période, des missions d’observation conjointes sont menées par les parties et l’ONU dans la zone de Bakassi pour évaluer l’avancement de la mise en œuvre de l’Accord.

Au cours de la réunion, toutes les parties ont réitéré leur volonté d’aboutir à une mise en œuvre complète et réussie de l’Accord de Greentree. Les participants ont examiné le rapport de la dix-septième mission d’observation qui s’est déroulée du 10 au 14 mars 2013. Ils ont également passé en revue le programme d’assistance socio-économique aux populations affectées par le transfert d’autorité.

Le Président de la Commission, Said Djinnit s’est félicité de l’engagement du Cameroun et du Nigeria à favoriser la consolidation de la confiance pour le bien-être des populations concernées. Il a souligné les conséquences positives de la collaboration croissante et exemplaire entre les deux pays. La sensible amélioration des rapports entre les populations dans la zone et les autorités contribuent à l’établissement d’un climat paisible dans la péninsule.

Said Djinnit a souligné la volonté de l’ONU de promouvoir des projets d’infrastructure et de développement socio-économique permettent d’améliorer les conditions de vie et les relations entre les populations dans la péninsule de Balassi et tout au long de la frontière entre les deux pays. Il a réitéré l’engagement de l’ONU à soutenir de tels projets, notamment en matière de micro-finance, de sécurité alimentaire et de renforcement des capacités. Les programmes sont en cours d’évaluation et seront mis en place de manière coordonnée par les Equipes pays des Nations Unies au Cameroun et au Nigeria. L’ONU soutient également la recherche de fonds auprès des bailleurs.

La réunion a souligné la nécessité de renforcer la collaboration transfrontalière, y compris a travers des patrouilles conjointes, pour faire face aux défis sécuritaires grandissants le long de la frontière et dans le Golfe de Guinée durement affectés par la piraterie, le terrorisme et le crime transnational organisé. Le Cameroun et le Nigeria participent activement au développement d’une stratégie régionale de lutte contre la piraterie. Celle-ci est pilotée par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et par la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (CEAAC), avec le soutien de l’ONU, dans le cadre de la résolution 2039 (2012) du Conseil de Sécurité. Le Cameroun accueillera en mai prochain à Yaoundé, un sommet des chefs d’Etat et de Gouvernent des pays de la CEDEAO et de la CEEAC consacré à la question de la piraterie dans le Golfe de Guinée.

Auteur de l’article : Agence-Presse

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.