Otages – Déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay

PARIS, France, 20 mars 2013/African Press Organization (APO)/ — Déclaration du porte-parole du Quai d’Orsay

Q – Selon la presse française, l’Élysée et le ministère des Affaires étrangères auraient communiqué aux familles des otages au Sahel que la France a une nouvelle politique, qu’il n’y aura plus de paiement de rançon.

R – Nous sommes en relation permanente avec les familles des otages. C’est le Centre de crise du ministère des affaires étrangères qui en est chargé. Elles savent qu’elles peuvent entrer en contact avec les personnes qui travaillent ici, le jour, la nuit, n’importe quand. Chaque famille traverse des moments particulièrement difficiles et douloureux et nous faisons tout ce que nous pouvons pour les aider, autant qu’elles le souhaitent.

Concernant les éléments de doctrine auxquels vous faites référence, je vous renvoie aux déclarations qu’a faites notamment le président de la République. Il a indiqué que tout était mis en œuvre pour obtenir la libération de tous nos otages et pour obtenir leur retour le plus rapidement possible en France auprès de leurs proches. Il a indiqué aussi qu’il n’y avait pas de « discussion financières ».

Le ministre a eu également l’occasion de s’exprimer encore très récemment puisqu’il y a deux jours, il était au Cameroun et au Nigéria, précisément pour faire un point sur la situation de nos otages avec les autorités de ces deux pays. Pour nous, la ligne est claire. Notre préoccupation de tous les instants est le retour de nos otages. Mais il nous faut être discrets, aussi frustrant que ce soit pour vous, dans l’intérêt des otages et pour protéger leurs familles.

Q – L’épouse d’un otage aurait rencontré le président de la République, elle se dit dégouttée par un éventuel changement de politique. Certaines familles se disent préoccupées par un tel changement. Est-ce faux qu’on leur ait dit de se préparer à un changement ?

R – Les familles sont reçues régulièrement par le ministre des Affaires étrangères et elles le sont à l’Élysée par le président de la République. Ce qui se dit dans ces entretiens doit, selon nous, rester strictement entre le président de la République et ces familles ou entre le ministre des Affaires étrangères et ces mêmes familles.

Si les familles souhaitent s’exprimer, libre à elles de le faire mais n’attendez pas de moi, ni d’une quelconque autorité française, un commentaire dans un sens ou dans l’autre. Je le répète, notre seule priorité, c’est de préserver la sécurité des otages et c’est de préserver l’intimité et la tranquillité – si c’est possible dans ces circonstances- des familles. Nous ne ferons aucune espèce de commentaire qui toucherait à la situation des otages, ou à la manière dont nous essayons de les ramener le plus vite possible en France.

Laurent Fabius a eu l’occasion de le dire plusieurs fois, en résumant en deux mots ce qu’est l’attitude des autorités françaises dans cette situation. C’est à la fois la détermination et la discrétion. C’est la plus forte détermination de l’ensemble des services de l’Etat, ici à Paris et sur place, via nos ambassades notamment pour ramener nos otages. C’est la plus grande discrétion car l’expérience nous a malheureusement appris que c’était la meilleure manière de procéder. La seule façon d’être efficace, c’est d’être discrets et ce n’est pas parce que nous ne disons rien que nous ne faisons rien.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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