Mali – Droits de l’homme / Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

PARIS, France, 27 février 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

Q – Récemment, des reportages impliquant fortement des exactions contre des Arabes dans le nord du Mali auraient été diffusés. Où on est-on avec le dossier des exactions ? Le gouvernement français reconnaît-il une exaction ? Combien ? Où en est le dossier ? Beaucoup d’informations d’exactions remontent.

R – Nous prenons bien sûr très au sérieux les informations, relayées notamment par la presse ou par des ONG présentes sur place, concernant d’éventuelles exactions.

Il convient de distinguer deux temps. Il y a tout d’abord celui de la dénonciation, et c’est le rôle des journalistes ou des ONG présents sur place que de dénoncer tel ou tel comportement qu’ils auraient constaté. Il y a par ailleurs un temps plus long qui est le temps de l’enquête. Il est en effet plus long dans la mesure où, face à des crimes aussi graves qui peuvent avoir la qualification de crimes de guerre, des enquêtes doivent être menées et des éléments de preuves apportés.

De ce point de vue, notre position de fond ne souffre pas la moindre ambiguïté : aucune espèce d’impunité ne saurait être tolérée. C’est un message que nous avons fait passer aux autorités maliennes. Si des exactions sont avérées, ceux qui les ont commises doivent être poursuivis et condamnés. Nos troupes sur place ont reçu l’instruction de donner aux autorités maliennes, dont le respect des droits de l’homme et la protection des populations civiles constituent la responsabilité première, tout élément de preuve qu’elles auraient à leur disposition.

De même, la France a soutenu, continue à soutenir et soutiendra l’action de la Cour pénale internationale, cette dernière étant compétente pour juger tout crime de guerre commis au Mali depuis janvier 2012. De la même manière, c’est la France qui a insisté pour que soit introduites les dispositions spécifiques de la résolution 2085 permettant le déploiement d’observateurs des droits de l’homme au Mali. Nous avons dit en outre que souhaitions que davantage d’observateurs soient déployés et que nous étions prêts à apporter notre aide à ce déploiement. De la même manière, la France est intervenue pour que, au titre des formations qui vont être dispensées aux forces armées maliennes par la mission de l’Union européenne, il y ait des formations sur le droit de la guerre, le droit des conflits armés et le respect des droits de l’homme.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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