L’ONUDC LANCE SON RAPPORT ANNUEL 2012 DE CONCERT AVEC LA CEDEAO

ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 26 février 2013/African Press Organization (APO)/ — L’Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a procédé ce lundi 25 février 2013 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, au lancement de l’édition 2012 de son rapport intitulé «Criminalité transnationale organisée en Afrique de l’Ouest : Evaluation de la menace» dans le cadre d’une cérémonie organisée conjointement avec la Commission de la CEDEAO.

Présidée par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, M. Charles Koffi Diby, la manifestation s’est tenue en marge du Conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la CEDEAO, qui s’est ouverte le même jour à Abidjan en prélude à la 42ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, prévue les 27 et 28 février à Yamoussoukro.

En présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, M. Saïd Djinnit, et du président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouédraogo, le contenu du rapport a été présenté devant une nombreuse assistance par le représentant régional de l’ONUDC pour l’Afrique de l’Ouest, M. Pierre Lapaque.

Premier à prendre la parole, M. Djinnit s’est d’emblée réjoui de constater que les Nations unies et la CEDEAO se retrouvent côte à côte pour attirer l’attention sur les menaces transversales à la paix et à la sécurité qu’induit la criminalité transnationale organisée qui, a-t-il souligné, requiert plus que jamais la mobilisation de tous pour pouvoir en prévenir et en combattre l’impact.

«Les crises aiguës en Guinée-Bissau et au Mali, dont les échos ne cessent de résonner, parlent d’elles-mêmes et nous rappellent l’instabilité que les organisations criminelles contribuent largement à instaurer en minant l’Etat de droit dans les pays où elles opèrent», a notamment souligné le représentant en Afrique de l’Ouest du patron des Nations unies.

Lui succédant, le chef de la diplomatie ivoirienne a d’abord salué la publication de ce rapport annuel en ce qu’il permet non seulement de faire annuellement le point des progrès réalisés dans la lutte contre le trafic et l’abus de drogues, mais surtout de faire l’état des lieux et d’identifier les obstacles restant à franchir pour éradiquer ce fléau de l’espace CEDEAO.

«Ce rapport est le fruit de la collaboration entre la CEDEAO et l’ONUDC, et son lancement en marge de la présente réunion contribuera à maintenir toutes les activités liées à la lutte contre le crime organisé transfrontalier en tête d’affiche de l’actualité», a dit M. Koffi Diby, ajoutant que cette médiatisation permettra de renforcer l’efficacité des mesures prises et de garantir le succès du plaidoyer.

Pour sa part, le président de la Commission de la CEDEAO a fait état des actions importantes que mène l’organisation, notamment la réalisation d’une étude destinée à réviser les législations nationales en Afrique de l’Ouest en vue d’aider les Etats à adapter leurs lois relatives aux drogues pour leur permettre de se conformer aux normes requises afin de servir de mesure dissuasive contre le trafic de drogue.

M. Ouédraogo a évoqué une autre activité programmée par la Commission de la CEDEAO au titre de l’année 2013. Il s’agit de celle visant à promouvoir l’utilisation des stratégies de réduction de la demande en vue de faire face au problème de l’abus des stupéfiants conformément aux conventions régionales et internationales en vigueur.

Il a également cité la volonté de son institution de mettre en place un réseau épidémiologique ouest-africain (WENDU) dont l’objectif est de mobiliser les Etats membres pour la fourniture de données fiables propres à permettre de mieux évaluer et analyser la problématique du trafic de drogue et de la toxicomanie dans l’espace CEDEAO.

M. Ouédraogo n’a pas manqué d’appeler les médias, les universités, les technocrates et les organisations de la société civile à tout mettre en ‘uvre afin d’assurer la vulgarisation des conclusions et des recommandations du rapport auprès de toutes les parties prenantes et au bénéfice de l’ensemble de la région.

Ces recommandations portent notamment sur la nécessité, pour les Etats, de fournir des données valides et fiables, d’améliorer les efforts de coordination régionale et internationale, de lutter contre l’impunité à travers l’harmonisation des législations et de renforcer les cadres juridiques actuels.

Il s’agira aussi de créer, de renforcer et de mobiliser les synergies entre structures des forces de l’ordre, de développer des programmes intégrés de lutte, de focaliser les efforts sur les flux financiers liés au trafic de drogue et à la criminalité transnationale organisée et de fournir des traitements de la toxicomanie et des services de réhabilitation de qualité.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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