Perspectives Economiques Mondiales en Afrique sub-saharienne (Janvier 2013):

WASHINGTON, 16 janvier 2013/African Press Organization (APO)/ — Vue d’ensemble : La croissance du PIB en Afrique sub-saharienne est restée robuste à 4,6 pourcent en 2012, malgré le ralentissement de l’économie mondiale. Qui plus est, exception faite de l’économie la plus importante et la plus intégrée à l’international, l’Afrique du Sud, la croissance du PIB de la région a été forte à 5,8 pourcent en 2012, avec un tiers des pays de la région croissant à au moins 6%.

Une demande locale robuste, des prix de matières premières durablement élevés, des volumes d’exportation en croissance (du fait de flux d’investissement accrus dans le secteur des ressources naturelles ces dernières années), ont soutenu la croissance en 2012. Cependant, en plus du frein représenté par une économie mondiale affaiblie, des facteurs locaux, y compris un resserrement antérieur des politiques monétaires (Kenya et Ouganda), des conflits sociaux prolongés (Afrique du Sud) et des troubles politiques (Mali et Guinée Bissau) ont affaibli la croissance dans plusieurs pays de la région.

L’activité économique était similairement diversifiée dans la région Reflétant des prix de matières premières qui restent élevés et des perspectives de croissance relativement robustes pour la région, les flux nets de capitaux ont augmenté de 3,3 pourcent, atteignant un record de $54.5 milliards en 2012. Une bonne partie de l’accroissement des flux nets de capitaux est sous la forme de flux d’investissements étrangers directs vers la région, qui sont passés à $37,7 milliards en 2012, partant de $35,7 milliards en 2011, en dépit du déclin général de 6,6 pourcent des flux d’investissements directs étrangers vers l’ensemble des pays en développement en 2012. Les exportations ont crû rapidement au cours de la première moitié de l’année, cependant qu’une décélération abrupte des exportations de matières premières industrielles et de pétrole a eu lieu au troisième trimestre. Le tourisme, un moteur important de la croissance dans la région, est resté robuste avec des arrivées de touristes élevées dans de nombreuses destinations populaires, y compris en Afrique du Su, à Maurice, au Sierra Leone, à Madagascar et au Cap Vert.

Perspectives : Les perspectives de croissance à moyen terme restent bonnes et devraient être soutenues par une reprise de l’économie mondiale, des prix de matières premières qui restent élevés et un investissement accru. Depuis 2000, l’investissement dans la région a augmenté de manière continue depuis 15,9 pourcent du PIB à plus de 22 pourcent du PIB en 2012. Ceci devrait se poursuivre, surtout du fait qu’un nombre croissant des économies de la région sont capables de puiser dans les marchés internationaux de capitaux afin d’aider à réduire des contraintes infrastructurelles pénalisantes (en 2012 la Zambie a émis sa première obligation internationale, un emprunt de $750 millions en euros, qui a été sursouscrit 15 fois). De plus, la croissance continue des volumes d’exportation de plusieurs pays qui ont découvert des gisements de minerais ces dernières années (Ghana, Kenya, Mozambique, Niger, Sierra Leone, Tanzanie, et Ouganda) devrait gonfler les perspectives de croissance. Dans l’ensemble, la région est projetée en croissance à son niveau d’avant la crise de 5 pourcent en moyenne sur la période 2013-15 (4,9 pourcent en 2013, se renforçant progressivement à 5,2 pourcent en 2015). Hors Afrique du Sud, la croissance moyenne de la région sera de 6% sur la période 2013-15.

Risques et vulnérabilités: Les risques affectant les perspectives restent orientés vers le bas, avec une croissance plus faible en Chine et une consolidation budgétaire en cours dans la zone Euro et aux Etats Unis qui pourraient potentiellement faire dérailler les perspectives de croissance de la région. En outre plusieurs préoccupations locales pourraient freiner la croissance dans la région.

Crise de la dette de la zone Euro. Malgré que le pire semble être passé, si un resserrement brutal du crédit frappe certaines des plus grandes économies en difficulté de la zone Euro, la croissance du PIB dans la région pourrait baisser d’un point de pourcentage.

Faiblesse de l’économie des E-U. La paralysie de la politique budgétaire aux Etats-Unis pourrait restreindre la croissance dans la région d’au moins 0,9 points de pourcentage en 2013.

Investissement chinois. Avec une demande chinoise qui représente quelque 50 pourcent de nombreux minerais exportés d’Afrique, un recul désordonné des niveaux d’investissement chinois élevés pourrait mener à une détérioration des comptes courants et des équilibres budgétaires ainsi qu’à des coupes dans les perspectives de croissance de la région.

Facteurs locaux. Plusieurs préoccupations locales, comme l’instabilité politique, des conflits sociaux prolongés et de mauvaises conditions climatiques, pourraient miner la croissance dans quelques pays de la région.

Auteur de l’article : Agence-Presse

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.