Mission d’assistance de l’UIP en Egypte sur la révision de la loi électorale

GENEVE, Suisse, 11 janvier 2013/African Press Organization (APO)/ — Une mission d’experts de l’UIP va travailler avec les autorités égyptiennes à la révision de la loi régissant les élections législatives en vue des élections à la Chambre basse du Parlement qui doivent se tenir dans les prochaines semaines.

Cette mission (13-14 janvier) s’inscrit dans le cadre de l’appui que l’UIP apporte à l’Egypte pour l’aider à édifier une société démocratique.

Une équipe d’experts spécialisés dans les processus électoraux et la participation politique des femmes, ainsi qu’un parlementaire du Royaume-Uni, dispenseront des conseils sur un large éventail de sujets. Il s’agit notamment de la mise en place des dispositifs les plus efficaces possibles pour élire davantage de femmes au Parlement égyptien. En effet, l’Egypte ne compte actuellement que 15 femmes parlementaires, soit 2,0 pour cent de l’effectif total.

Ce pays arabe est doté d’un système mixte de représentation proportionnelle et de scrutin majoritaire uninominal à un tour pour l’élection des parlementaires. Quotas et sièges réservés sont généralement les instruments les plus efficaces pour assurer un parlement plus représentatif.

Le Parlement égyptien a entrepris la révision de la loi régissant les élections législatives, qui devra être parachevée dans les prochaines semaines, après qu’une nouvelle Constitution eut été adoptée le mois dernier.

La loi révisée devra être assortie d’autres mesures propres à assurer une participation accrue des femmes à la vie politique. On citera en particulier les campagnes de sensibilisation des citoyens sur le vote en faveur des femmes, la formation des femmes candidates aux méthodes de campagne électorale et la couverture médiatique des candidates lors des réunions électorales.

Bahreïn, Maldives et RDC au programme du Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP qui se réunit la semaine prochaine – Les violations des droits de l’homme de parlementaires à Bahreïn, aux Maldives et en République démocratique du Congo (RDC), voilà entre autres les cas sur lesquels se penchera le Comité des droits de l’homme des parlementaires, qui se réunit du 14 au 18 janvier.

Cette session permettra au Comité d’entendre les autorités parlementaires de Bahreïn sur le dossier de Matar Ebrahim Matar et de Jawad Fairuz Ghuloom, qui auraient fait l’objet d’arrestations et de détentions arbitraires, ainsi que de mauvais traitements. M. Ghuloom fait partie des 31 militants de l’opposition qui se sont vus déchoir de la nationalité bahreïnite au mois de novembre.

Cette audition fait suite à une résolution que l’UIP a adoptée à sa 127ème Assemblée, à Québec, au mois d’octobre, et dans laquelle elle se disait préoccupée par les efforts déployés pour étouffer l’opposition et s’inquiétait de ce que personne n’ait eu à rendre de comptes au sujet des mauvais traitements qui auraient été infligés aux deux parlementaires.

Le Comité des droits de l’homme des parlementaires s’intéressera également aux conclusions d’une mission de droits de l’homme que l’UIP a dépêchée aux Maldives en novembre dernier, pour réunir des preuves directes au sujet des allégations de mauvais traitements, de détention et de harcèlement à l’encontre de 19 parlementaires de l’opposition. Il s’est déjà dit préoccupé que la violence politique et l’intimidation de parlementaires n’aient pas cessé depuis le début de la crise politique en février 2012, et que les responsables n’aient pas été poursuivis.

Cet organe de protection des droits de l’homme s’interrogera aussi sur les mesures à prendre au sujet de deux parlementaires de l’opposition en République démocratique du Congo, MM. Eugène Diomi Ndongala et Pierre Jacques Chalupa. Il s’était dit vivement préoccupé par leur situation dans une résolution adoptée à l’Assemblée tenue par l’UIP à Québec, en octobre dernier.

Le Comité est actuellement saisi de 83 cas concernant 233 parlementaires de 39 pays, répartis sur l’ensemble des continents, qui portent sur des disparitions, des atteintes à la liberté d’expression, des cas de harcèlement, des accusations pénales à mobile politique, des arrestations illégales et des détentions arbitraires, parmi d’autres violations des droits de l’homme.

Le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP fondé en 1976 doit également connaître d’un certain nombre de dossiers anciens et toujours non résolus portant notamment sur des cas de disparition de parlementaires au Bélarus, en Erythrée et au Rwanda. Enfin, il traite aussi de cas très médiatisés comme ceux de Sam Rainsy au Cambodge, d’Anwar Ibrahim en Malaisie, de Fawzia Koofi en Afghanistan ou de Jatuporn Prompan en Thaïlande

Auteur de l’article : Agence-Presse

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