Mali / Déclarations du porte-parole du Quai d’Orsay

PARIS, France, 9 janvier 2013/African Press Organization (APO)/ — Quai d’Orsay – Déclarations du porte-parole

Q – Peut-on faire un point sur la situation au Mali, comment se déroulent les préparatifs pour la force d’interposition et aussi sur le revirement d’An-Sardine qui avait dit renoncer à la lutte armée et qui maintenant revient sur cet engagement. Vous nous direz aussi comment les choses avancent dans le sud, vers Mopti également ?

Ansar Dine a en effet déclaré qu’il renonçait au cessez-le-feu. Évidemment, cela ne va pas dans le bon sens et ce n’est pas de nature à aider à une sortie de crise. Plusieurs fois, nous avons souligné les conditions posées, notamment par la résolution 2071 du Conseil de sécurité, aux rebelles pour qu’ils puissent entrer dans un dialogue politique qui est absolument urgent et nécessaire. Ces conditions sont au nombre de deux avec, d’une part, le renoncement à la violence et au terrorisme, et d’autre part, la reconnaissance de l’intégrité territoriale du Mali. Nous ne pouvons que rappeler à Ansar Dine, comme à tous les groupes présents au Nord-Mali, les termes qui sont clairs et précis des résolutions du Conseil de sécurité.

Pour ce qui concerne les indications qui font état depuis hier soir mais surtout ce matin, de déplacements de groupes armés vers le sud du Mali, nous en sommes vivement préoccupés et nous appelons ces groupes à cesser leur progression et à entamer de véritables négociations, un véritable dialogue politique avec les autorités de Bamako avec pour objectif final, la stabilité et l’intégrité du Nord-Mali. Tout ce qui va contre ces objectifs clairement fixés dans les résolutions du conseil de sécurité, nous le condamnons.

Par ailleurs, concernant les deux forces, le déploiement de celle montée par l’Union européenne est prévu au début de cette année, dans le format et avec les missions que nous avons déjà évoqué ici. 400 personnels qui auront pour mission de former, de restructurer les forces armées maliennes. Vous savez que la France s’est proposée comme nation-cadre.

Concernant l’autre force, c’est-à-dire celle de la CEDEAO et de l’Union africaine, la résolution 2085 du Conseil de sécurité a décidé son déploiement. Nous discutons avec nos partenaires de la mise en œuvre, de la génération des forces, de leur organisation, du financement de l’opération.

Q – Quand vous parlez du début de l’année, c’est janvier ou mars, y a-t-il une date buttoir ?

R – Non, il n’y en a pas. La date que nous avons en tête se situe à partir de février.

Q – Et concernant Mopti, y a-t-il une ligne rouge si les attaques continuent ?

R – Il n’y a pas de ligne rouge. Il faut que cela cesse.

Q – Je comprends, mais si ça continue, on n’a pas de force malienne pour se défendre, les formateurs ne sont pas sur place !

R – Attendons de voir ce que cela donne sur le terrain. On ne raisonne pas en termes de ligne rouge ou de frontière à ne pas dépasser. Tout mouvement doit être condamné comme tel parce qu’il va à l’encontre de l’objectif fondamental qui a été fixé par la communauté internationale et qui est celui que j’ai rappelé à l’instant.

Q – Concernant la force européenne, connaît-on le nombre de formateurs Français ?

R – Ce nombre n’a pas encore été annoncé officiellement.

Q – Et concernant la nomination du général ?

R – La proposition française a été transmise à Bruxelles. Nous attendons l’annonce officielle. C’est à Mme Ashton de la faire.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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