L’UNION AFRICAINE SE RÉJOUIT À LA PERSPETIVE D’UN SOMMET RÉUSSI ENTRE LES PRÉSIDENTS DE LA RÉPUBLIQUE DU SOUDAN ET DE LA RÉPUBLIQUE DU SOUDAN DU SUD

ADDIS ABEBA, Ethiopie, 24 septembre 2012/African Press Organization (APO)/ — Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, attend avec intérêt la réunion au sommet entre le Président Omar Hassan al Bashir de la République du Soudan et le Président Salva Kiir Mayardit de la République du Soudan du Sud, prévue à Addis Abéba, le 23 septembre 2012. Il voudrait encourager les deux dirigeants à saisir cette occasion unique pour parvenir à un accord sur les questions en suspens dans les relations post‐sécession entre leurs pays.

Au cours de ces dernières années, l’UA s’est fortement mobilisée sur cette question et a maintenu une interaction soutenue avec les parties prenantes soudanaises. En octobre 2009, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) a mis en place le Groupe de mise en œuvre de haut niveau de l’UA (AUHIP), dirigé par l’ancien Président Thabo Mbeki et comprenant les anciens Présidents Abubakar Abdulsalami et Pierre Buyoya. Cette décision a permis de promouvoir un niveau de mobilisation et d’appui sans précédent de la part du continent.

Tout au long de son engagement l’UA, notamment à travers le Groupe de haut niveau, a été animée par la conviction que les Soudanais tiennent entre leurs mains les réponses aux défis actuels. Dans le même temps, l’UA reconnaît que la crise entre le Soudan et le Soudan du Sud est aussi une crise africaine, et que de ce fait, l’Afrique a le devoir d’aider les deux États à parvenir à une solution durable.

C’est dans cet esprit que le CPS, profondément préoccupé par la reprise des combats le long de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud, a adopté, le 24 avril 2012, un communiqué articulant une Feuille de route, avec pour objectif d’aider les Parties à revenir à la table des négociations et à surmonter les difficultés affectant leurs relations. Le CPS était également préoccupé par l’éruption du conflit armé dans les «Deux Régions» du Kordofan méridional et du Nil Bleu, situées au sein de la République du Soudan.

L’UA félicite les Parties soudanaises pour avoir organisé, de façon pacifique et crédible, le référendum d’autodétermination, ainsi que pour la manière dont elles ont géré la transition qui a débouché sur l’indépendance de la République du Soudan du Sud. L’UA reconnaît que cette transition n’a pas été sans poser d’énormes défis pour les peuples et dirigeants des deux États: le Soudan fait face aux contraintes économiques immédiates nées de la sécession du Soudan du Sud, ainsi qu’à l’enjeu plus stratégique de la redéfinition de son identité nationale et du lien entre l’État et les citoyens ; le Soudan du Sud a entamé son parcours d’État indépendant, avec les nombreuses responsabilités qui en découlent et la nécessité de définir de façon approfondie comment est‐ce qu’il envisage son avenir. Les deux États sont, en outre, confrontés au défi que pose la gestion de sociétés diverses.

Tout en reconnaissant qu’il s’agit là de défis formidables, l’UA n’en est pas moins convaincue que cette transition comporte également de véritables opportunités pour les peuples du Soudan et du Soudan du Sud. L’Afrique et le reste du monde sont unis dans leur soutien à la coexistence pacifique entre les deux États et à leur viabilité mutuelle.

Alors que l’expiration du délai fixé par la Feuille de route du CPS, tel qu’entérinée par la résolution 2046 (2012) du Conseil de sécurité des Nations unies, est imminente, l’UA est pleinement consciente de la difficulté des décisions que devront prendre les deux Parties pour finaliser les négociations sur leurs relations post‐sécession.

L’UA souligne que la direction d’une nation, surtout en des moments historiques comme ceux‐ci, va aussi de pair avec le fardeau lié à la prise de décisions. D’évidence, s’agissant de questions d’une grande importance tant pour les citoyens que les Gouvernements, les décisions à prendre sont toujours délicates et peuvent impliquer des choix douloureux. Néanmoins, au regard de la nécessité de bâtir de façon durable deux États viables, vivant en paix l’un à côté de l’autre, et de l’impératif du maintien de relations étroites entre les peuples du Soudan et du Soudan du Sud, l’UA reste confiante que les dirigeants des deux pays seront à la hauteur des enjeux et auront à cœur de laisser un héritage de paix pour les générations futures.

Auteur de l’article : Agence-Presse

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