PARIS, France, 6 septembre 2012/African Press Organization (APO)/ — (Q&R- Extrait du point de presse du 6 septembre 2012)
Q – Êtes-vous déçu par la décision des autorités mauritaniennes de remettre hier Abdallah Al-Senoussi, l’ancien chef des services de renseignement libyens, à la Libye plutôt qu’à la France qui le réclamait aussi ?
R – Il appartenait aux autorités mauritaniennes de se prononcer sur trois demandes d’extradition ou de remise de M. Al Senoussi formulées par la France, la Libye et la Cour pénale internationale. Les autorités mauritaniennes ont souverainement décidé d’accueillir favorablement la demande d’extradition formulée par la Libye.
La France prend acte de ce choix. Elle avait présenté aux autorités mauritaniennes une demande d’extradition d’Abdallah Al-Senoussi, condamné par contumace à une peine de réclusion criminelle à perpétuité le 10 mars 1999, en raison de sa participation à l’attentat de 1989 contre le vol UTA 772.
Nous renouvelons notre soutien intangible aux victimes du terrorisme, si durement frappées sur le territoire national ou hors du territoire de la République. Indépendamment de la suite qui sera donnée à notre demande d’extradition d’Abdallah Al-Senoussi, il est impératif que les familles des victimes de l’attentat contre le vol UTA 772 soient reconnues dans leurs droits.
La France prend note de la déclaration du Premier ministre libyen dans laquelle il s’est engagé à garantir un procès équitable dans le respect des normes internationales à Abdallah Al-Senoussi et aux autres anciens dirigeants de l’ère Kadhafi.