France-Afrique: Extraits du Discours de M. le Président de la République XXème Conférence des Ambassadeurs – Palais de l’Elysée – Lundi 27 août 2012

PARIS, France, 28 août 2012/African Press Organization (APO)/ — Extraits du Discours de M. le Président de la République XXème Conférence des Ambassadeurs – Palais de l’Elysée – Lundi 27 août 2012 :

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De nouvelles menaces se sont accumulées, le terrorisme qui n’a pas disparu et qui a même gagné d’autres terrains comme en AFRIQUE, la drogue qui devient le fléau majeur de la décennie à venir, les grandes pandémies qui se propagent en ignorant les frontières, le détournement des nouvelles technologies de l’information qui peuvent donner le meilleur, mais aussi le pire par rapport aux libertés individuelles.

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De la même manière, le système des Nations unies doit s’élargir à de nouveaux enjeux comme celui du défi écologique, c’est pourquoi j’ai plaidé à Rio pour la création d’une organisation des Nations unies pour l’environnement basée en AFRIQUE et ce sera la position de la France.

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Avec l’AFRIQUE, je veux établir une nouvelle donne. La France maintiendra ses engagements vis-à-vis de ce continent plein de promesses. Toutes les puissances du monde y sont, essayent de développer leur influence et les Africains eux-mêmes ne souhaitent pas que la France se désengage. Mais notre politique doit être différente du passé. Elle doit être fondée sur la transparence dans nos relations commerciales et économiques. Elle doit être fondée sur la vigilance dans l’application des règles démocratiques et le respect aussi des choix souverains. Notre vision de l’AFRIQUE doit refléter ce qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire un continent en forte croissance et qui le sait et qui ne supporte plus le discours larmoyant à son endroit. Un continent où la démocratie progresse, où l’environnement et l’énergie sont autant de sujets majeurs. Un continent avec lequel nous avons une proximité historique, culturelle, linguistique exceptionnelle. En 2050, 80% des francophones seront Africains, 700 millions de femmes et d’hommes, chacun comprend ici l’enjeu.

Je me rendrai dans quelques semaines au Sommet de la Francophonie à Kinshasa. J’y réaffirmerai que la Francophonie, ce n’est pas simplement une langue en partage, c’est aussi une communauté de principes et d’idéaux, dont le rappel à chaque occasion est nécessaire, notamment en République démocratique du Congo. Mais pas seulement là. J’y rencontrerai nos positions politiques, les militants associatifs, la société civile, c’est le sens de la nouvelle politique africaine de la France. Tout dire partout et faire en sorte que ce qui soit dit soit fait. Cette politique sera clairement exposée.

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Mais plus généralement, ma conviction est claire : la France pèsera sur l’avenir du monde en renforçant ses liens avec les pays émergents, d’Amérique latine, d’Asie, d’Océanie, d’AFRIQUE, du Golfe arabo-persique.

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Il est une autre question qui me préoccupe hautement, c’est le Sahel.

Au nord du Mali s’est constituée une entité terroriste assumée et revendiquée comme telle, qui lance un défi à nos intérêts, à nos valeurs, à notre population. Ce défi, nous y répondons. La crise malienne est le reflet ou le résultat de l’affaiblissement de l’Etat depuis plusieurs années mais aussi des erreurs commises lors de la fin de la crise libyenne, avec des armes qui sont devenues sans contrôle. Aujourd’hui, les groupes terroristes et fondamentalistes occupent le nord Mali mais veulent étendre leur action à l’échelle de l’AFRIQUE de l’ouest.

La France est directement concernée, non pas dans les formes que nous avons pu connaître, , mais en tout cas, nous aurons à agir, non pas par les interventions d’hier – ce temps-là est révolu – notre rôle consiste à appuyer nos partenaires africains ; ce sont eux qui doivent prendre l’initiative, la décision, la responsabilité, et les organisations régionales, dans les actions qu’ils souhaitent mener. Mais notre mission sera à ce moment-là d’appuyer leur action dans le cadre des Nations unies et de ce que décidera le Conseil de sécurité.

Nous avons œuvré avec Laurent FABIUS pour que les Maliens retrouvent un gouvernement stable, engagent un travail de réconciliation ; des appels ont été lancés pour envisager une intervention dans le cadre de la CEDAO, de l’Union Africaine ; la France et tous les pays qui souhaitent mettre fin à cette crise devront appuyer logistiquement cette intervention si elle est organisée et si elle est mise en œuvre dans le cadre de la légalité internationale.

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Auteur de l’article : Agence-Presse

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