République démocratique du Congo (RDC) : répondre aux besoins les plus urgents de la population du Nord Kivu

GENEVE, Suisse, 11 juillet 2012/African Press Organization (APO)/ — La situation humanitaire et la sécurité de milliers d’habitants de la province du Nord-Kivu deviennent de plus en plus imprévisibles et précaires en raison notamment des affrontements qui se poursuivent entre les forces gouvernementales de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23).

Ces derniers jours, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo (CRRDC) ont évacué du territoire du Rutshuru vers Goma, 32 blessés de guerre (31 militaires et 1 civil) qui nécessitaient des soins d’urgence.

« La violence touche d’autres territoires de la province, au nord de Ntoto, dans le Masisi par exemple, a déclaré Frédéric Boyer, chef de la sous-délégation du CICR à Goma. À cet endroit, nous avons pu évacuer deux femmes malades et quatre blessés de guerre par hélicoptère. Nous avons également évacué quatre enfants séparés de leurs parents, dont un bébé dont la mère a été tuée. »

Toujours dans le Masisi, 17 500 personnes déplacées à Katoyi ont reçu le 6 juillet dernier des articles de première nécessité incluant des bâches et des couvertures. Dans le sud du territoire de Lubero, au nord de la province, trois personnes capturées et remises au CICR ainsi qu’un blessé de guerre ont pu être évacués de la zone de combats par le CICR.

« Aujourd’hui, dans les territoires où les troupes du M23 et des FARDC sont présentes, certaines personnes ont fui les combats, mais d’autres commencent à revenir. Pour répondre au plus vite aux besoins les plus pressants, nos équipes de spécialistes en santé, eau et hygiène notamment, sont auprès des populations des villes de Bunagana, Kinyoni, Ntamugenga, et Kiwanja et des alentours », poursuit Frédéric Boyer.

Afin d’éviter tout risque de propagation du choléra qui sévit actuellement dans la région de Rwanguba, le CICR a approvisionné l’hôpital de cette localité en eau potable. Il lui a fourni le 8 juillet 15 000 litres d’eau potable et installé deux réservoirs de 15 000 litres chacun.

Le fait que toutes les parties au conflit reconnaissent le CICR comme étant un acteur humanitaire neutre et indépendant est essentiel pour agir en faveur de ceux qui en ont le plus besoin.

Dans la province du Nord-Kivu, les délégués du CICR poursuivent également leurs visites aux personnes détenues en relation avec le conflit, afin d’ évaluer les conditions de détention et le traitement réservé aux détenus.

Le CICR continue de rappeler à toutes les parties au conflit qu’elles ont l’obligation de respecter les blessés, les personnes détenues et les civils, ainsi que leurs biens.

Auteur de l’article : Agence-Presse

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.