Test de Homefront : The Revolution, le soulèvement du peuple n'est pas si simple

Test de Homefront : The Revolution, le soulèvement du peuple n’est pas si simple

Test de Homefront : The Revolution, le soulèvement du peuple n’est pas si simple > Que l’attente était longue après la fin des évènements contés dans le premier opus de Homefront. Cette fois-ci, l’histoire prend son envol seulement deux ans après les faits du premier opus et force est de constater que la Corée du Nord est puissante, peut-être même trop pour la poignée de résistants que l’on rejoint.

Dans son histoire, Homefront : The Revolution met les États-Unis dans le plus grand embarras. Après avoir acheté du matériel technologique très développé puis des armes à la Corée du Nord, les guerres sont fréquentes et le pays est maintenant dans une situation difficile. Tiraillés entre le chômage, la crise économique et la disparition du dollar, les États-Unis ne pouvaient plus rien faire contre la société Apex qui détenait toutes les armes et qui venait, tranquillement, envahir le pays. Le pitch est lancé, vous voici dans la peau d’un résistant appartenant à un groupe prêt à tout pour soulever le peuple et retrouver la dignité du pays.

Première chose que nous constatons d’entrée de jeu, l’atmosphère que dégage le titre est oppressante, et prenante à souhait. Les premières minutes de jeu peuvent en dire long sur l’ensemble de l’aventure principale, que le joueur découvrira à son rythme ; comptez une dizaine d’heures pour voir le bout de l’aventure en ligne droite, mais sans jamais pester réellement sur le titre qui a connu un développement mitigé. Certes, Homefront : The Revolution est loin d’être exempt de défauts, mais il faut parfois savoir se montrer indulgent devant des titres dont l’ambition est certaine, mais dont la réalisation était plus chaotique. Alors qu’il devait, dans un premier temps, trouver une date de sortie sous l’ère THQ, la liquidation de la société aura mis du plomb dans l’aile de Homefront : The Revolution, un constat d’autant plus regrettable que l’équipe de développement présente à Dambuster Studios (regroupant de nombreux développeurs de la première heure) n’aura jamais cessé de porter son projet à bout de bras et sera parvenu à passer outre de nombreuses remises à zéro du projet, tout en encaissant d’autres problèmes, plus ou moins majeurs.

C’est donc une équipe de production réduite que l’on retrouvait à la tête du projet et réussir à livrer une expérience aussi riche se doit d’être saluée, malgré, comme nous l’évoquions juste avant, des défauts que l’on ne devrait plus trouver en 2016. Comment ne pas évoquer ces chargements incroyablement longs et ces nombreux freezes qui viennent saluer une sauvegarde du système ? Comble de l’ironie, ces freezes sont présents sur Xbox One, PS4, mais également PCs et viennent casser le rythme du joueur. Si l’apparition d’un tel problème était rare, il serait facile de fermer les yeux sur le sujet, mais le fait est que se lancer dans l’aventure de Homefront : The Revolution oblige le joueur à revoir ses classiques, malgré une réelle volonté de bien faire. Heureusement, et à part ces contre-temps, la progression se fait facilement et l’on prend un certain plaisir à évoluer dans les différents décors du jeu, qui prennent d’ailleurs une autre teinte grâce à un monde ouvert vivant et convaincant, malgré une lassitude qui peut envahir le joueur passé quelques heures.

Test de Homefront : The Revolution, le soulèvement du peuple n’est pas si simple

Mais peut-on réellement en vouloir à Homefront : The Revolution, de ne pas suffisamment dépayser le joueur ? Lorsque l’on se lance dans une aventure de ce calibre, la lassitude est le principal ennemi du joueur, et l’on retrouve cette dernière, même dans les productions les plus imposantes de ces dernières années. Capturer des points, éliminer telle ou telle cible, réaliser des petites missions pour gonfler son porte-feuille ou encore parcourir la carte à la recherche de différents objets, voici ce que l’on retrouve comme quêtes annexes dans les softs que l’on connaît. Faire des louanges sur FarCry ou Assassin’s Creed est-il possible, tout en critiquant fermement le manque d’innovation de Homefront : The Revolution ? Certainement pas, l’on ne peut que souligner que le soft de Deep Silver tente de rallier la concurrence, avec ses propres moyens, pour le meilleur, comme pour le pire.

Test de Homefront : The Revolution, le soulèvement du peuple n'est pas si simple
Test de Homefront : The Revolution, le soulèvement du peuple n’est pas si simple

Alors certes, si l’on se penche sur le cahier des charges des jeux actuels, Homefront : The Revolution ne joue pas dans la même cour, mais parvient à s’imposer comme une référence dans son monde post-apocalyptique aux graphismes soignés pour l’occasion. Si certaines animations et certains décors ne parviennent jamais à convaincre ; parfois même trop datés, l’on découvre par endroit des effets de lumières saisissants et des phases en extérieur où même l’aliasing ne parvient pas à nous faire détourner le regard. Toutefois, l’animation de certains ennemis laisse véritablement à déplorer, et met en avant le côté vieillot de la réalisation, ajoutée à une modélisation des armes, là encore, trop en dessous des attentes. Concernant les armes justement, l’on appréciera la personnalisation et les modifications possibles à tous moment, simplement avec une pression de touche ; de quoi se permettre de répondre à toutes les situations, puisqu’un simple fusil de combat à longue portée peut se transformer en lance-roquette, tandis que notre pistolet de départ se customisera en quelques secondes en un pistolet-mitrailleur capable de nous sauver la vie ; une vie qui ne vaut également pas grand chose, puisqu’une mort sera rapidement rattrapée ; pour ne pas pénaliser grandement le joueur et pour permettre une action frénétique lors des combats, seule la disparition de quelques objets de revente sera à signaler.

Lorsque l’on prend en main Homefront : The Revolution pour la première fois, l’on espère ne pas tomber sur un jeu trop lourd, qui, bien souvent, est synonyme de nombreuses heures à lutter pour manier correctement son personnage ; surprise favorable ici, puisque le personnage que l’on dirige se veut rapide et répond au moindre de nos désirs. Le constat est d’autant plus positif lorsque l’on se retrouve à grimper sur les différents immeubles présents, à la manière d’un FarCry justement. S’accrocher et s’agripper à des rebords ne se fait pas dans la douleur et les motos que l’on peut utiliser pour se déplacer plus vite d’un point A à un point B répondent de bonnes manières, malgré un manque évident de réalisme ; rien de bien méchant en somme.

Enfin, et après un mode histoire très prenant en solo malgré quelques défauts récurrents ; l’on ne soulignera jamais assez ces chargements trop longs et ces freezes intempestifs, Homefront : The Revolution propose un mode coop en ligne, dont l’intérêt est toutefois, pour le moment, anecdotique et peu optimisé. Si vous parvenez à trouver une partie et si cette dernière parvient à se lancer sans être bloquée par un chargement infini, vous tomberez sur une mission quelconque vous faisant regretter d’avoir quitté l’ambiance du solo. La personnalisation du héros reste un objectif clair pour les joueurs les plus fidèles, mais le manque de contenu et la réalisation bancale du mode pourrait refroidir les ambitions.

Au final, Homefront : The Revolution n’est pas le parfait exemple d’un jeu-vidéo capable d’obtenir les meilleurs notes à travers le monde, mais le talent et la passion de l’équipe de développement parviennent à rehausser le niveau global. Le clin-d’œil et la présence de deux niveaux jouables de TimeSplitters 2 est un cadeau inespéré pour ceux qui ont connu le titre à sa sortie en 2002, tandis que des mises à jour viendront effacer les nombreux freezes et corriger quelques imperfections dans un futur proche. Rendus à ce stade, nous ne pouvons qu’attendre de pieds fermes les extensions solos prévues par les développeurs, tout en espérant qu’elles parviennent à redorer le blason d’une sortie trop prématurée, accablée par de nombreux bugs.

Auteur de l’article : Chris

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